Le signal de libération est, comme son nom l'indique, un signal (la plupart du temps verbal) qui indique au chien qu'il est désormais libre de faire ce qu'il veut. On choisit pour cela un mot, son, geste, que l'on ne fait pas spontanément au quotidien (afin d'éviter de libérer le chien par erreur au cours d'une conversation) et qui va signifier la fin de l'exercice. Ici, c'est « va », mais vous pouvez choisir n'importe quel mot qui vous convient, comme « go », « c'est fini » ou même « couscous ». Ce signal va permettre de mettre fin à un exercice.
Quelle est l'utilité de mettre en place ce signal ?
Ce signal va servir à cadrer un comportement, en définissant le début et la fin de celui-ci, le début étant marqué par le mot-clé correspondant au comportement (par exemple, « assis ») et la fin par le signal de libération (dans mon cas, « va »). Cela rend aussi vos demandes beaucoup plus cohérentes pour le chien.
L'autre avantage du signal de libération, c'est qu'il dispense de l'utilisation du « pas bouger » puisque le chien attend le signal de libération (ou une autre demande) pour arrêter le comportement demandé. Ainsi, pas besoin de s'égosiller à dire « pas bouger, pas bouger, pas bouger » à votre chien, il attendra simplement la consigne suivante.
Pourquoi il est plus intéressant d'apprendre un signal de libération que le « pas bouger » seul ?
Lorsque l'on enseigne le « pas bouger » à son chien, il manque généralement une donnée : pas bouger, ok... mais jusqu'à quand ? Et bien souvent, cette durée n'est pas particulièrement bien définie, ni dans votre tête, ni dans celle de votre chien.
Par exemple, vous êtes à la maison, vous demandez à votre chien de s'asseoir et de ne pas bouger, il s'exécute, vous lui donnez un bout de lardon de la recette que vous êtes en train de préparer, et ça s'arrête là. Vous n'attendez plus rien de votre chien, il repart faire sa petite vie, tout content d'avoir eu son lardon. Puis après le repas vous l'emmenez promener et vous croisez Tata Huguette. Vous demandez à Médor de s'asseoir sans bouger pour pouvoir discuter quelques instants avec elle. Il s'exécute, puis au bout de 5 secondes il se relève. Vous lui demandez alors de se rasseoir, et il recommence ; son petit manège vous fâche et vos demandes sont de moins en moins aimables. Et là Médor est un peu perplexe : il y a une heure, son attitude lui a valu un lardon, et maintenant, il se fait houspiller ! Comment pourrait-il comprendre ?
Pour éviter de vous fâcher avec votre fidèle compagnon, marquer la fin d'un comportement est donc bien utile !
Comment enseigner votre chien à garder une position jusqu'à l'ordre de libération ?
On va ici travailler particulièrement sur la durée d'un comportement. Vous allez donc débuter dans un environnement très calme et en restant proche de votre chien (cf. l'article sur les 3D : http://www.tac-et-nac.fr/blog/devenez-un-bon-prof-pour-votre-chien-en-ma%C3%AEtrisant-les-3d). Demandez-lui un comportement connu, par exemple « assis », et récompensez plusieurs fois d'affilée, très rapidement au début, pour qu'il tienne la position quelques instants ; puis, donnez votre signal de libération tout en lançant une friandise un peu plus loin. Petit-à-petit, vous pourrez augmenter le temps entre les friandises pendant que votre chien tient la position, tout en veillant à ne pas le mettre en échec. Si malgré tout votre chien se relève, demandez-lui simplement de se rasseoir et récompensez plus fréquemment.
Vous pourrez ensuite augmenter doucement les autres critères, pour obtenir un maintien de position solide en toutes circonstances !
Et pour que cela fonctionne et reste bien ancré dans l'esprit de votre chien, n'oubliez pas de toujours le libérer après lui avoir demandé quelque chose ! Maintenant, à vous de jouer !